Debbasch, grand maître ès facturation

Le « Ministre Conseiller » Debbasch ne semble pas avoir jamais pêché par excès de modération. Du temps où il était avocat, il n’hésitait pas à faire payer ses services au prix fort : les quelques factures que nous avons publiées en témoignent.

D’autres ont également profité des coûteux services de Debbasch. Ainsi, en 1998, il n’hésitait pas à facturer 450.000 euros, soit près de 300 millions de francs CFA, pour une étude d’une centaine de pages, raconte l’ambassadeur du Congo à Paris, Henri Lopes : « En 1998, nous avons chargé [Charles Debbasch] d’une analyse critique de la Constitution alors en vigueur. Il nous a livré sous forme de plaquette un travail remarquable. Une centaine de pages, bien aérées, imprimées sur un papier de qualité. Mais le montant de la facture, précisé par contrat, m’a sidéré. C’était de l’ordre de [plus de 450 000 euros]. Il fallait bien respecter notre signature. Une première tranche ayant déjà été versée, nous avons décidé d’en rester là. Quand on y pense… L’étude avait été tirée à 3 000 exemplaires, et plus de 2 000 nous sont restés sur les bras. Qui peut lire ça ? » (propos rapportés par Vincent Hugeux, grand reporter à l’Express, dans son livre « Les sorciers blancs. Enquête sur les faux amis français de l’Afrique », Fayard, 2007).

Depuis qu’il n’est plus avocat (il a été radié du barreau de Paris en 2007, suite à sa condamnation dans l’affaire Vasarely), son goût immodéré pour les factures salées n’a pas faibli. Le « Ministre Conseiller » Debbasch a trouvé d’autres voies pour le satisfaire : nous ne manquerons pas d’y revenir très bientôt…

Faure saura-t-il réconcilier Abou Diouf avec le « Ministre Conseiller » Debbasch ?

« Le Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, effectue une visite officielle au Togo du 20 au 22 juin 2009 », rapporte republicoftogo.com (15.06.09). « L’ancien président du Sénégal s’entretiendra avec Faure Gnassingbé, avec le Premier ministre Gilbert Houngbo et avec certains membres du gouvernement », indique le site, sans préciser si le « Ministre Conseiller » Debbasch fait partie desdits membres du gouvernement.

Il est vrai que l’on peut douter que l’ancien président sénégalais Abou Diouf souhaite particulièrement rencontrer un homme dont il a déclaré : « Ce qu’il fait au Togo, c’est la honte » (propos rapporté par le journaliste Vincent Hugeux, grand reporter à L’Express, dans son livre « Les sorciers blancs. Enquête sur les faux amis français de l’Afrique », éditions Fayard, 2007, p. 263).

Une chaleureuse poignée de mains ne semble guère à l’ordre du jour… A moins que le Président Faure n’entreprenne de défendre l’image de son « Ministre Conseiller » ?